Lectures et méditation - dimanche 14 juin : Fête du Corps et du Sang du Christ - Année A

Lectures et méditation - dimanche 14 juin : Fête du Corps et du Sang du Christ - Année A

Chair et sang pour la vie éternelle

II y a un contraste frappant entre la solennité de cette fête et l’expérience quotidienne a laquelle elle renvoie : être nourri. Mais l’enjeu est vital, car le manque prolonge de nourriture met en danger de mort. C’est ce qu’a vécu le peuple d’Israël au désert, lieu aride et hostile. II a fallu l’intervention divine pour faire jaillir l’eau et faire descendre du ciel un pain mystérieux, la manne (première lecture).
Dieu prend soin de son peuple et lui permet de survivre a la rude traversée. Mais si précieuse que soit cette nourriture providentielle, elle ne fait qu’entretenir la vie terrestre, et tous ceux qui en ont mange sont morts. Or le Dieu de la vie veut donner bien davantage.
Par son Fils bien-aime, il se donne lui-même en nourriture, gage de cette extraordinaire promesse : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (évangile). La nourriture que l’être humain ingère devient une part de son corps, une part de lui-même. De mème, affirme Jésus, « celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui ». N’est-ce pas cela, la vie éternelle : être uni au Fils, qui est lui-même uni au Père ?

La manne fut donnée a un peuple. De mème, le corps du Christ est donne a l’Église, comme peuple. En communiant a ce corps, nous devenons un seul corps. « La multitude que nous sommes, est un seul corps, car nous avons tous part a un seul pain » (deuxième lecture). C’est l'eucharistie qui rassemble l’Église et qui construit son unité, jour après jour. Célébrons donc dans la joie le don immense qui nous est fait. Le pain de la vie éternelle est donné aux pèlerins que nous sommes pour nous transformer chaque jour à la suite du Christ, notre compagnon de route, qui nous conduit vers la maison du Père.

Tiré du missel des dimanches